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On ne se regardait pas

Prix du public festival Estuaire en scène 2023 Le Havre

Après Je l'avais de si près tenu et Les voix chères qui se sont tues, notre exploration du passé de la Hague se poursuit avec On ne se regardait pas . Une interrogation sur l'image des femmes de la Hague avant les changements des années cinquante.

 

Les témoignages vocaux ou écrits nous ont servi de "matériel" pour cette création qui interroge les femmes de la Hague au début du siècle dernier et leur image. Le soutien du Conseil départemental de la Manche s'est concrétisé par une aide au financement qui nous permet d'être accompagnés par Fabrice Hervé, metteur en scène et acteur de la la compagnie professionnelle Tourner la page. On ne se regardait pas n'est pas une reconstitution historique  ou un spectacle folklorique. Les façons d'être et de vivre de ces femmes servent de prétexte pour faire du jeu avec les paroles et les chansons.

 

Quand je me suis rendu compte que je saignais, j'ai pensé que j'allais mourir. Je me suis couchée en me disant que je n'allais pas me réveiller. Le lendemain, ma mère m'a dit : « Et ben, t'as pas fini... C'est ça, être une femme. »

On voyait quand même les bêtes... Un jour avec mon père, on regardait les vaches à une barrière. Je lui ai demandé pourquoi elles se montaient dessus... Une autre fois, on en a emmené une au taureau. Il m'a dit : « Pour nous, c'est pareil... » Ça m'a pas donné envie.

J'avais entendu qu'avant d'accoucher on perdait les eaux. J'avais compris qu'on perdait ses os... Son squelette, quoi. Je ne voyais pas du tout comment c'était possible.

Ma contraception à moi, c'était de faire durer le ménage et la vaisselle le soir en attendant que mon mari s'endorme...

Ça m'a toujours intéressée les familles. J'ai toujours aimé ça, parler parenté. J'ai toujours eu une bonne mémoire, mais pas pour apprendre à l'école. Compter, oui mais pas lire ni écrire, là ça n'allait pas. Mais depuis toujours je me suis intéressée à ça, aux gens...

J'ai appris sur les parents parce que ça m'intéressait. Puis j'ai appris surtout avec mon oncle Constant qu'est mort à 82 ans. Lui, il avait une mémoire formidable et j'regrette de ne pas avoir marqué. Y racontait bien des choses d'autrefois, des histoires de gens.

Moi, ma grand-mère, c'était la femme à tout faire. Elle accouchait tout le monde. Elle appelait le docteur quand elle voyait que ça n'allait pas faire. Je ne me rappelle pas qu'elle ait eu d'accidents. Elle faisait la lessivière dans les fermes avec la personne de la maison. Les repas de batterie, de baptême, de communion, tout le monde faisait appel à elle. 

Donc ils ne se baignaient pas. Les pieds, oui, avec une épingle nourrice pour attacher la robe, ça faisait tout de suite un caleçon de bain... Mais le haut du corps ne voyait pas la mer.

Les gens qui venaient pour ça, ils les regardaient un peu en coin. On les appelait les baigne-tchu. De toute façon, ils ne savaient pas ce que c'était qu'un bain.

C'est bête au fond d'être au bord de la mer et de ne pas savoir nager... C'est bête, parce que si tu tombes à l'eau... Adieu.

On ne se regardait pas, puisqu'il n'y avait pas de glace dans la maison... Même maintenant, je ne me regarde pas. Je ne peux pas voir ma figure, tellement j'ai été habituée à ne pas me regarder !

Contact : Alain Benoist
06 81 48 41 89
alain.benoist45@gmail.com
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